Programme

Cette journée sera l’occasion de présenter les différentes travaux de ceux qui, parmi les étudiants en M2, doctorants et post-docs, ont souhaité faire une petite présentation.

Jan Synowiecki

Une histoire urbaine des jardins parisiens au XVIII^e siècle

Cet exposé se proposerait de montrer comment les jardins des Lumières ont participé d'une reconfiguration de l'espace public urbain (en incluant des espaces semi-privés) et de voir de quelle manière ils ont contribué à redéfinir les identités et les sociabilités citadines, au carrefour d'une pluralité de pratiques sociales.

Lisa Regazzoni

Quand les monuments parlaient celtique. Les sources non écrites et la construction de l’histoire gauloise au XVIII^e siècle

Le projet de recherche porte sur les discours, les récits ainsi que les réflexions d’ordre épistémique et historiographique autour des « monuments gaulois » en France, entre le début du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Ces « monuments gaulois », à savoir les restes préromains retrouvés sur ou sous le territoire de la France métropolitaine, sont ainsi approchés comme des éléments de communication dans différents contextes discursifs. La recherche s’interroge sur la façon à travers laquelle ces monuments fournissent des preuves et des arguments dans les discours, d’une part, sur les origines de la religion gallicane ou d’un territoire donné (ville, région ou nation), et d’autre part, sur le destin colonial de la France.

Thomas Hirsch

Du temps social aux engagements du sociologue Célestin Bouglé: études sur l'histoire des sciences de l'homme en France (1900-1945)

Il s'agira de présenter en quelques mots les enjeux d'une thèse intitulée "Le Temps social. Conceptions sociologiques du temps et représentations de l'histoire" (dirigée par François Hartog et soutenu en juin dernier), d'évoquer des recherches actuellement menées sur Maurice Halbwachs et Marcel Mauss, ainsi que le post-doctorat TEPSIS : "Politiques du savoir. Les engagements de Célestin Bouglé.

Loïc Marcou

L'Occupation en Grèce (1941-1944) à travers les journaux intimes et les récits de fiction des écrivains grecs l'ayant vécue)

Présenté très sommairement (je suis encore en train de préciser le corpus sous la direction de Mme Mistou), mon sujet m'incitera à évoquer les enjeux de l'Occupation en Grèce (les souffrances du peuple grec, le rôle de la femme grecque, l'épopée de la Résistance, les enjeux de la collaboration, la réflexion sur l'hellénisme) à travers une double mémoire : la mémoire immédiate des événements (tels qu'ils sont relatés dans les journaux intimes d'écrivains de sensibilité aussi différente que G. Séféris, G. Théotokas, K. Varnalis, Y. Tsatou) et la mémoire postérieure des événements (tels qu'ils apparaissent dans les romans autobiographiques d'écrivains ayant vécu l'Occupation : G. Sarri, A. Zeï, etc.). Il s'agira de voir si les regards portés par ces écrivains coïncident ou non. Quels aspects de l'Occupation ces auteurs mettent-ils en valeur ? Quelle mémoire de cette période apparaît-elle ? Au cours de mes recherches, je m'appuierai sur des analyses historiques, anthropologiques et littéraires afin de montrer comment la mémoire de l'Occupation s'est peu à peu construite en Grèce.

Nils Savoye

L'enseignement de l'histoire au lycée des années 1980 à nos jours en France

Il s'agit de saisir quelles sont les finalités que les différents acteurs de l'enseignement de l'histoire au lycée reçoivent, diffusent et pourraient diffuser. En partant des instructions officielles du ministère de l'Éducation Nationale, nous verrons comment ces dernières sont modulées d'abord par les manuels scolaires puis par les professeurs et enfin par les élèves, ultime chaînon de ce schéma progressif. L'idée serait que depuis les années 1980 les mutations de la science historique et du monde qu'elle tente d'expliquer ont eu ou devraient avoir un effet avéré sur ces finalités et donc modifier l'enseignement de l'histoire au lycée.

Lieu

EHESS (Salle 015)
190, avenue de France
75013 Paris